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Deux documents du Fonds Bonaparte grand format Deux documents du Fonds Bonaparte Médiathèque Latour Maubourg

Créée en 2006, l’association « Bonaparte à Valence » souhaite faire vivre la mémoire des séjours de Napoléon Bonaparte sur les terres valentinoises. Elle a accumulé une large collection de documents, issus des dons de particuliers et d’achats, dont elle a fait don à la Médiathèque Latour Maubourg, en parallèle de l’inauguration en 2019 de l’Espace Bonaparte à la Maison des Têtes.

Sur les 2543 documents donnés, on compte ainsi :

−    1 749 ouvrages

−    une collection de 76 volumes reliés de périodiques du Ier Empire

−    un ensemble de 718 lois de l’ère révolutionnaire et de la période impériale

Hommage à Bonaparte

La Vie de Bonaparte premier consul de la République Française et Pacificateur de l’Europe par Louis Dubroca (1801), impression Bonneville.

C’est dans un style épique et enthousiaste que Louis Dubroca, libraire à Paris familier de l’auto-édition, nous embarque dans les premières années de la vie de Bonaparte, depuis sa naissance jusqu’au 18 Brumaire de l’An X, deux ans après le célèbre coup d’Etat.

Ce petit ouvrage, daté de l’an X de la République (1801) et acquis par l’association « Bonaparte à Valence » en 2017 lors d’une vente aux enchères, est remarquable par son très bon état de conservation, sa reliure d’époque et la présence d’un bel ex-libris (une marque de propriété) en maroquin rouge au nom d’Antoine Laubet.

Les premières pages s’ouvrent également sur une ode à la paix qui, en dépit d’un contexte historique bien différent, résonne avec nos temps actuels :

« Heureuse paix ! Quel cœur sensible ne te salue pas dans toute l’allégresse de ses sentiments ! Avec toi renaissent toutes les espérances qui élèvent et consolent les âmes ! (…) Tu seras donc enfin écoutée et sentie, tu planeras désormais sur ces régions tant de fois désolées par le fléau de la guerre ; tu rapprocheras par les doux nœuds de la concorde, des peuples faits pour s’estimer, et trop longtemps armés pour s’entre-détruire. Qui pourrait ne pas s’attendrir devant une telle pensée ! Qui pourrait songer, sans émotion, qu’aux dévastations cruelles des combats vont succéder les douces jouissances de la fraternité universelle ; que le soleil n’éclairera plus les fureurs meurtrières des hommes. » (p 4-5)

Une version numérique de l’ouvrage est disponible sur Gallica.

Avis aux députés !

Parmi les 718 lois qui viennent enrichir les fonds patrimoniaux, 27 datant de 1795 ont été imprimées à Valence, notamment par la veuve Aurel. Née à Valence, Marie-Madeleine Vernet épouse en 1765 le libraire Pierre Aurel qui à la Révolution devient officier municipal de Valence. Elle poursuit les activités d’imprimeur de son époux après le décès de celui-ci en 1793.

En cette année électorale, nous pouvons jeter avec une curiosité amusée un œil sur la loi n°202 relative aux costumes des législateurs et des autres fonctionnaires, décrétée le 3 Brumaire de l’An IV (25 octobre 1795). Quelques jours auparavant se sont en effet tenues les premières élections législatives du 20 au 29 Vendémiaire (12 au 21 octobre) en vertu de la Constitution de l’An III qui instaure les débuts du Directoire. Ce changement de régime n’a pas été sans heurts, marqué par l’insurrection royaliste du 13 Vendémiaire (5 octobre) réprimée par Paul Barras qui à cette occasion rappelle un certain général nommé … Bonaparte.

 

Mais revenons à la loi n°202 ... On apprend ainsi que « toutes les matières et étoffes employées aux costumes des fonctionnaires publics seront du cru du territoire de la République, ou de fabrique nationale » (Art. Ier, p1).

De même, le costume ordinaire des membres du Directoire exécutif est ainsi décrit : « Habit-manteau à revers et à manches, couleur nacarat, doublé de blanc, richement brodé en or sur l’extérieur et les revers ; veste longue et croisée, blanche et brodée en or ; l’écharpe en ceinture, bleue, à franges d’or, le pantalon blanc (le tout en soie) ; le chapeau noir, rond, retroussé d’un côté, et orné d’un panache tricolore ; l’épée portée en baudrier sur la veste ; la couleur du baudrier, nacarat » (p2). Quelle prestance !

Pour aller plus loin

Vous souhaitez en savoir plus sur les venues de Bonaparte dans la Drôme ? La vie des drômois sous l’ère napoléonienne ?

Voici quelques ouvrages présents sur le réseau des médiathèques :

 

La liste des ouvrages disponibles à la consultation sur place peut être demandée en salle de lecture au service Archives- Patrimoine de la Médiathèque.

Bonne lecture !


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